Marie mon amie j'ai devant moi la vallée
Où les ombres parlent en s'endormant
On voit sous la lune quelques amis dessoiffés
Monter la colline en se tenant
Leurs chants se mélangent au refrain de l'air du soir
Si tu voyais le ciel les porter
Marie j'aimerais suivre tes pas sur les boulevards
Mais je suis pas sûr de rester

Quelques heures à marcher
On pourrait se retrouver

Et pourtant j'aurais toujours peur de manquer un jour de pluie
Manquer l'herbe jaune en plein midi
L'odeur de la nuit qui réveille sans faire de bruit
Les animaux gravés sur ma peau

Un coin de terre gelée
On pourrait le réchauffer

Quelques heures à marcher
On pourrait se retrouver

Et pourtant j'ai peur d'avoir bien trop souvent au fond des yeux
Ton visage si je t'attends là
Mais pourrais-je un jour être amical et heureux
Là où les fantômes n'existent pas

Marie mon amie j'ai le cerveau désolé
J'ai l'impression d'être loin de tout
Un peu malappris, un peu trop près des rochers
Et qui font tenir mes remparts debout

Un coin de terre gelée
On pourrait le réchauffer
Quelques heures à marcher
On pourrait se retrouver

Marie mon amie j'ai devant moi la vallée
Où les ombres parlent en s'endormant,
On voit sous la lune quelques amis dessoiffés
Monter la colline en se tenant.